Les Quatre heures du jour, 1774 Louis Joseph WATTEAUValenciennes, 1731-Lille, 1798 Le MatinHuile sur toileH. 0,650 ; L. 0,840S.D.b.d. : L. Watteau / 1774Saisie révolutionnaireInv. P.46.1.35Le MidiHuile sur toileH. 0,651 ; L. 0,836S.D.b.g. : L. Watteau / 1774Saisie révolutionnaireInv. P.46.1.36L’Après-midiHuile sur toileH. 0,650 ; L. 0,840S.D.b.d. : L. Watteau / 1774Saisie révolutionnaireInv. P.46.1.37Le SoirHuile sur toileH. 0,651; L. 0,841S.D.b.g. : L. Watteau / 1774Saisie révolutionnaireInv. P.46.1.38Cet ensemble de quatre œuvres fut commandé à Louis Joseph Watteau, dit Watteau de Lille, en 1774 par Aybert Spildooren, abbé de Crespin, pour le réfectoire de son abbaye. Les toiles furent ensuite saisies à la Révolution et rejoignirent les collections de la Ville de Valenciennes. Ces tableaux évoquent quatre moments rythmant une journée de labeur dans la vie des paysans. Ils répondent au goût pour les scènes pastorales, initié par Boucher quelques décennies plus tôt, mais qui se perpétue encore à la fin du XVIIIe siècle, avec toutefois une recherche de réalisme plus affirmée. Louis Watteau se situe en l’occurrence à mi-chemin entre une vision idéalisée de la vie campagnarde et une transcription attentive des mœurs paysannes. Le Matin nous convie ainsi à assister au départ des ouvriers. Se dirigeant vers la droite du tableau, on note la présence d’un berger et de son troupeau, motif récurrent dans chacune des quatre scènes. Louis Watteau laisse par ailleurs une place importante à l’étude de la ferme, répondant ainsi à la vogue d’alors pour les représentations architecturales en partie ruinées. La seconde composition évoque le repos méridien et laisse une large place à l’étude du paysage dans la pure tradition flamande : vaste étendue de champs et place prépondérante du ciel. Un ciel qui s’obscurcit brutalement et se fait menaçant dans le troisième tableau parfois intitulé L’Orage, où les moissonneurs se hâtent d’achever leur tâche et de mettre leur récolte à l’abri avant le retour à la ferme, Le Soir. Dans cette dernière toile, le ciel, de nouveau apaisé, s’empourpre de couleurs chaudes, qui s’accordent avec subtilité aux tons d’ocre, de jaune et de bleu dominants dans toute la série. Cet ensemble de tableaux, à la touche légère et fluide, constitue l’un des chefs-d’œuvre de Louis Watteau.