Intérieur de l’atelier Adrienne GrandpierreTissey, 1798 – Paris, 1869d’Abel de PujolHuile sur toileH. 0,98 ; L. 1,35Legs de Mme Abel de Pujol, 1869Inv. P. 46.1.167 Adrienne Grandpierre fut l’élève et l’amie d’Abel de Pujol, avant de devenir sa seconde femme, en 1856. Elle exposa au Salon, notamment en 1822, un Atelier d’Abel de Pujol, conservé aujourd’hui à Paris, au musée Marmottan, et différent de notre version, exécutée quatorze ans plus tard. L’extrême précision de cette oeuvre nous procure l’illusion de pénétrer dans l’atelier d’un peintre d’histoire du XIXe siècle. Le volume du lieu autorise en effet l’exécution de tableaux de grands formats, la lumière y est particulièrement importante et un grand rideau rouge permet de la diriger sur le modèle, placé au centre de la composition. Des moulages en plâtre, des casques, des armes rappellent que notre artiste est familier de l’antique et qu’il s’inspire de grands sujets historiques ou mythologiques. Compte tenu du format de la toile, de l’année de son exécution et des traits du modèle, Abel de Pujol, que l’on voit juché sur un escabeau, est alors en train de peindre le Tonneau des Danaïdes (musée de Valenciennes). Parmi les oeuvres disposées sur le mur, au fond de l’atelier, un certain nombre, toujours conservées au musée, sont reconnaissables, comme l’Apothéose de saint Roch (cat. 87), esquisse pour la voûte de la chapelle Saint-Roch, à Saint-Sulpice, à Paris, ou encore la Mise au tombeau de la Vierge, esquisse pour un tableau de Notre-Dame de Paris, offerte par les Amis du musée, en 1997.