Femme sortant du bain Edgar DegasParis, 1834 – Id., 1917BronzeH. 0,425 ; L. 0,12 ; Pr. 0,18Sur la terrasse : 71 HER. D.Legs Marlière-Tavernier, 1976Inv. S. 76.44 Dès les années 1860, Degas avait pris l’habitude de modeler des petites sculptures en cire. Celles-ci, mal conservées, se détériorèrent assez vite. Degas les modifiait sans cesse, ajoutant quelques boulettes ou corrigeant une attitude. Comme Carpeaux, Degas traitait la cire, ou la glaise, par petites touches, retranchant ici, ajoutant là, dans une vision étonnamment synthétique. Hésitant à les achever, il a toujours renoncé à les traduire en bronze. Des quelque cent cinquante pièces retrouvées après la mort de l’artiste, seules soixante-treize furent coulées en bronze entre 1919 et 1921, à raison de vingt-deux bronzes pour chaque statuette. La mention HER. D, sur le socle de cette fonte, indique qu’il s’agissait d’un exemplaire destiné aux héritiers. L’ensemble de ces statuettes exécuté par le peintre étudie trois thèmes : les chevaux, les danseurs et les femmes se lavant. Destinées à l’intimité de son atelier, elles sont conçues comme des esquisses. C’est sans doute à cause de cet aspect inachevé qu’elles nous semblent encore plus près de la vie. Comme dans ses toiles et ses pastels, qui traitent bien souvent le thème de la femme à la toilette, Degas excelle à suggérer le mouvement, et ces études savamment pensées et sans cesse reprises passeraient presque pour de brillantes improvisations.