Autoportrait dit « de fiançailles » Jean-Baptiste CarpeauxValenciennes, 1827 – Courbevoie, 18751869Huile sur toileH. 0,405 ; L. 0,325S.b.d. : J. Bte CarpeauxAchat en vente publique, 1927Inv. P. 46.1.396 On décompte actuellement treize autoportraits de Carpeaux, le premier exécuté à Rome entre 1857 et 1861, d’une facture large et brutale (collection particulière), le dernier, profondément triste et touchant, peint chez son ami Bruno Chérier en 1874, quelques mois avant sa mort (musée d’Orsay). Le musée de Valenciennes possède à lui seul quatre de ces autoportraits, dont deux, du fait même de leur antinomie, méritent qu’on les confronte. L’Autoportrait des fiançailles fut exécuté en 1869, à une période heureuse de la vie du sculpteur, alors follement épris d’Amélie de Montfort, sa future femme. Contrairement à la plupart de ses autoportraits, où il apparaît sombre et ténébreux, chevelure et barbe en bataille, ce tableau présente l’homme sous son meilleur jour, tempes grisonnantes mais cheveux soignés, regard franc et fougueux. C’est un portrait palpitant, où même la pose choisie par l’artiste révèle son admirable vivacité tant il semble sur le point de se mettre en mouvement.